Le mariage de mon Aliénor ne fut pas une mince affaire ! J’ai pu assister à une belle orchestration qui fut menée par l’abbé Suger. Il n’était rien de moins que le conseiller du roi Louis VI le Gros ! Ce dernier avait pensé qu’Aliénor était une héritière digne d’épouser son héritier, le jeune Louis. Et oui, quoi de mieux, en effet, que le domaine du roi des Francs se joignant à la plus grande province du royaume ? Mais Louis VI était alors malade, c’est pour cela qu’il avait confié l’organisation de ce mariage à cet abbé Suger qui était son plus proche conseiller. L’abbé Suger arriva à Bordeaux avec une très grande escorte parmi laquelle se trouvaient le comte Thibaud de Blois-Champagne et le sénéchal de France, le comte Raoul de Vermandois. Quel spectacle ce fut d’assister à leur arrivée !
(Paris - BnF)
Aliénor se prépara à ce mariage du mieux qu’elle put. J’avais, pour ma part, des réserves sur ce mariage arrangé, j’avais peur que cela ne contrarie Aliénor mais je prenais garde de ne pas lui montrer mes inquiétudes. Cependant, lorsqu’on présenta Louis et Aliénor l’un à l’autre, ils semblèrent se plaire. J’en fus heureuse et soulagée. Il est vrai, qu’ils avaient sensiblement le même âge. C’est ainsi que le 25 juillet 1137 en la Cathédrale Saint-André de Bordeaux, le jeune Louis associé au trône de son père depuis 6 ans, s’unit à ma jeune Aliénor, la recouvrant ainsi de la dignité royale. Ce fut un moment crucial car, même si ce jeune Louis ne régnait pas encore, nous savions que les jours du roi, son père, étaient comptés. Je me souviens très bien de la foule immense venue assister à cette union. Je n’avais jamais vu rien de tel !
Je vous raconterai dans le prochain article la fin de mon rôle auprès d’Aliénor. À bientôt ! ✍︎
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