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3ème série: La filiation

Mort de Guillaume IX (1071 -1126)

Je dois vous avouer que les articles qui vont suivre sont assez douloureux pour moi. En effet, en l’an 1126, si ma mémoire ne me fait pas défaut, nous perdîmes le plus grand Troubadour de notre temps, le duc Guillaume IX.

Quelle tragédie ! Je me souviens de la veille funéraire que nous fîmes en son honneur.

Tous les troubadours du duché d’Aquitaine étaient venus en son honneur. Ils chantèrent tous ses plus grands poèmes, mais la tristesse dans nos cœurs était immense. Je vais essayer de vous dépeindre aussi fidèlement que possible ce personnage qui marqua son siècle, qui devint une figure mythique. Il n’avait que quinze ans lorsqu’il hérita de la vaste Aquitaine, un domaine trois fois plus grand que celui du roi de France ! Rendez-vous compte, il n’était pourtant que son vassal. Le duc Guillaume, le neuvième du nom, était un homme extraordinaire ! J’appris, pendant les années où je fus au service d’Ainor, qu’il avait eu deux épouses légitimes. C’était bien avant la naissance d’Aliénor.


BnF.Gallica

Sa première épouse, Ermengarde d’Anjou, fut répudiée assez rapidement. Ensuite vint Philippa de Toulouse. C’est elle qui mit au monde l’héritier du duché, le père d’Aliénor !


Je me souviens de la manière dont on racontait le courage de cet intrépide combattant qui parfois eut pourtant à subir de grands échecs, si je puis m’exprimer ainsi. Guillaume IX prit la croix en mars 1101 et se mit en chemin pour Constantinople. En chemin, il tomba dans une embuscade qui, à ce que l’on me raconta, se termina par le massacre de 60 000 personnes ! Il ne regagna Poitiers qu’en octobre de l’année suivante après de multiples aventures et un pèlerinage à Jérusalem. Cependant, vers la fin de sa vie il obtint à une brillante victoire sur les Almoravides du côté des Saragosse. Il ramena de cette expédition un précieux vase qu’il offrit par la suite à Aliénor bébé.

Sacré Guillaume, il eut beaucoup de démêlés avec les représentants de l’Église. Notamment à cause de sa liaison avec la vicomtesse de Châtellerault, à qui on avait donné le nom de Dangeirosa – Dangereuse. C’était elle qui vivait à ses côtés au moment où j’entrai au service de la maison d’Aquitaine. Pour elle, il avait répudié son épouse Philippa, pour cela, il avait été excommunié.


La réputation du Grand Père d’Aliénor n’était pas très jolie. Ses répliques cinglantes lui valurent quelques ennemis ! Il eut une vie hors norme qui fascina et dérangea tout autant. Je mesurais le poids de l’héritage qu’allait porter la petite Aliénor sur les épaules.

Pendant ces années-là, la famille d’Aquitaine allait subir d’autres pertes encore.


Je vous en dirai plus à ce sujet dans mon prochain article ! À bientôt ! ✍︎
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